Immatriculation : GV 8188, puis GV 317506
Construit au chantier Léon Gléhen du Guilvinec, il est lancé le 5 mai 1966 ; son armement est enregistré le 9 juillet 1966 (1).
Caractéristiques : chalutier thonier
- Longueur : 18,15 m
- Tonnage : 48,64 tx
- Moteur ADN (Aciéries du Nord) de 240 cv, remplacé par un Poyaud 520 V 12 de 320 cv (236 kw)
- Signal distinctif : FTNS
- Cale réfrigérée : 40 m3
- Couleurs : pavois bleu, coque blanche, puis pavois noir, liseré jaune, coque blanche
- Gaillard avant, passerelle métallique.
« Obélix » est armé par Paul de Pleignes, domicilié à Quimper, Robert Deleu-Stéphan, domicilié à Tourcoing, André Boulay de Concarneau et Raymond Bargain. Il est commandé par ce dernier. En février 1968 la répartition des parts évolue ; Raymond Bargain devient armateur majoritaire. Il est bientôt remplacé comme patron par Félix Peigné. En avril 1971 « Obélix » est provisoirement désarmé avant d’être racheté en juin par Claude Savina, ancien patron du « Cinq frères Ademo ».
Le bateau obtient des résultats corrects au chalut en 1967 et 1968, légèrement supérieurs à la moyenne des bateaux du port, mais par la suite ses apports baissent, avant de chuter en 1971. Les résultats se redressent les deux années suivantes, puis repartent à la baisse.
Au thon ses pêches sont très moyennes, à tel point qu’il finit par renoncer en 1969 et 1970. Claude Savina en reprenant le bateau décide de repartir au thon. C’est d’abord une réussite avec 3300 thons en juillet 1971, mais les voyages suivants et les saisons suivantes ne seront pas à la hauteur de ce résultat. Il faudra attendre la fin des années 70 pour revoir « Obélix » dépasser les 3000 thons. Il réussira même une saison 1979 exceptionnelle : en ramenant 9300 thons en trois voyages (3100, 3200, 3000) il figurera cette année là parmi les meilleurs thoniers du port.
Son tout premier voyage au thon en 1966 avait été un fiasco. Tombé en panne de moteur en arrivant sur les lieux de pêche, il n’avait ramené que 180 germons.
En février 1969, au chalut, « Obélix » se retrouve dans une situation très périlleuse. En panne d’embrayage devant Kinsale par mer démontée, il ne doit son salut qu’à l’intervention du « Gué Bihen ». Ce dernier, qui était déjà à l’abri au port, sort courageusement pour prendre « Obélix » en remorque et l’éloigner des brisants. (3)
En juillet 1971, c’est lui qui prend en remorque le « Nymphe de la mer », tombé en panne de moteur à la pêche au thon.
En août 1974 il casse un de ses tangons dans la tempête.
En mars 1981, « Obélix », en pêche à Small, est tout à coup stoppé, puis traîné par l’avant, probablement par un sous-marin pris dans le chalut. Heureusement qu’au bout d’un long moment d’incompréhension et d’inquiétude pour l’équipage le mystérieux engin parvient à se dégager.
« Obélix » continue sa carrière jusqu’en 1983 ou 1984. Puis, après avoir été longtemps amarré au milieu du port, il est vendu à Dunmore East en Irlande à la fin du printemps ou en été 1985.
Parmi les marins qui ont constitué l’équipage de « l’Obélix », j’ai retrouvé les noms suivants : Jean-Jacques Biger, Alain Bouëdec, Pascal Jegou, Jean-Paul Lucas, Jacky Morvan, Michel Stéphan…
(1) Coût de construction : 360 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier et concernent uniquement les quantités débarquées. La qualité des langoustines et du poisson mis en vente joue aussi un rôle crucial dans le prix de vente, mais elle n’a malheureusement pas pu être prise en compte ici. Les chiffres des années manquantes seront progressivement intégrés.
(3) Voir plus bas le rapport de mer de Félix Peigné
Bonjours Camille ,en 1971 j’étais comme passager sur OBELIX j’avais 13 ans et demi ,les deux photos que l’on voit c’est mon père qui les a prises qui font partie de ma collection, la première photo c’est le départ le 22 juillet 1971 la deuxième c’était en Aout ,on remorque le NYMPHE DE LA MER en panne de réducteur ,de mémoire je pense qu’il y a 4 ou 5 jours de remorque , ce jour là il y avait le cirque Spirou avec Europe1 sur la place du marché il est environs 19 heures et il y a plein de monde sur le quai à notre arrivée , c’était la première marée la cale de l’OBELIX était pleine
Bonjour Bernard
Merci pour ces précisions. J’ai retrouvé le rapport de mer sur le remorquage, il a effectivement duré 4 jours.
Pour ce qui concerne les photos, j’ai en ma possession des centaines de photos scannées dont je ne connais malheureusement pas l’auteur. Je pense qu’une partie d’entre elles sont de ton père, mais lesquelles ?
Je vais déjà rajouter collection Bernard Bouguéon sur celles de l’Obélix.
Bonsoir Camille , si tu veut on peut ce rencontré je t’envois les photos que j’ai et que tu pourras diffusé , ce sera l’occasion de ce rencontrer et de refaire le monde du quartier du GUILVINEC . A bientôt Bernard