Immatriculation : GV 7704, puis GV 302543.
« L’Etoile filante » est le premier bateau construit au chantier des Charpentiers réunis de Saint-Guénolé, il est lancé le 3 janvier 1957. Son armement est enregistré le 28 janvier 1957 (1).
Caractéristiques : chalutier thonier
- Longueur : 14,65 m
- Tonnage : 34,65 m
- Moteur Baudouin DK6 de 120 cv
- Signal distinctif : TQBK
- Cale réfrigérée : 28 m3
- Couleurs : pavois blanc, large liseré bleu, coque blanche.
Le nom du bateau a peut-être été inspiré par l’Etoile filante, prototype Renault qui battit le record du monde de vitesse (308 km/h) sur le Lac salé aux Etats-Unis le 5 septembre 1956, soit juste à l’époque de la mise en chantier du chalutier (3). Il appartient à Louis Le Donge qui auparavant commandait « Ar Paod Tin ».
« L’Etoile filante » présente des caractéristiques assez originales pour le port de Saint-Guénolé. Par sa taille, il occupe une position intermédiaire entre les chalutiers thoniers de la nouvelle génération et les côtiers sardiniers. Ceci lui permet de jouer sur plusieurs tableaux, pêche hauturière ou campagnes plus courtes au sud, thon, sardine et maquereau.
Il ne vend pratiquement jamais sa pêche à Concarneau, privilégiant les ports de Lorient, Guilvinec ou même parfois Saint-Guénolé, avant de fréquenter régulièrement Douarnenez à partir du milieu des années 60.
Au thon, « L’Etoile filante » réalise sa meilleure saison en 1962 en atteignant la barre des 7000 thons. Sa meilleure marée date de juillet 1965 avec 2700 thons.
Le 8 avril 1969 « L’Etoile filante » qui sortait du port et « La Sardane » qui rentrait s’abordent dans la petite passe. « L’Etoile filante » s’en sort bien, mais « La Sardane » est victime de plusieurs avaries.
Quelques mois plus tard, le 9 décembre 1969, « l’Etoile filante » est vendu à Lesconil à Jean Durand, Pierre Trebern et Jean Tanter. Armé à la pêche côtière, il connait encore une longue carrière. En novembre 1972 il est à nouveau impliqué dans un abordage, avec le « Joyeux compagnon » de Loctudy cette fois. Si « L’Etoile filante » s’en tire avec seulement sa lisse babord endommagée, le « Joyeux compagnon » ne résiste pas au choc et coule en moins d’une heure, sans faire de victimes heureusement. « L’Etoile filante » est racheté par Amédée Fily et D. Kervévan en décembre 1980, toujours à Lesconil. Je n’ai pas trouvé sa date de sortie de flotte, je sais seulement qu’il naviguait encore à Lesconil en 1985, et qu’il a fini sa carrière à Dublin.
Ils ont fait partie de l’équipage : Alain le Brun (mécanicien), Louis Coic, Louis Cosquéric, Corentin Courrot, Baptiste Drézen, Jean Drézen, Gérard Guével, André Jolivet, Charles Jolivet, Joseph Kerdranvat, Jacques le Lay, Eugène Monot, Roger le Pape, Jean Tanneau, Yvon Tanniou.
(1) Coût de construction : 130 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) de gauche a droite Eugène MONOT ( mousse), Roger LE PAPE (novice) Alain LE BRUN (mécanicien), Nonna Tanneau ( voisin), Henri JOLIVET (mat), André JOLIVET (mat), François MONOT (mat), père d’Eugene, Yvon TANNIOU (mat), Corentin COURROT (mat), Jean TANNEAU (mat), l’Abbé RICOU curé de Saint-Guénolé, Pierre-Jean LE DONGE ( parent ).
2é rang : Gerard GUEVEL (mat), Laurent GUEGUEN ( parent), Yvon COSQUERIC (mat), Guillaume LE DONGE (parent).
3é rang : Louis LE DONGE ( patron armateur), couple inconnu, Marie LOUSSOUARN épouse LE DONGE (femme du patron), Michel MONOT ( 11 ans) fils de François et frère d’Eugène, femme inconnue.
4é rang : Honoré LE PAPE (parent) derriere sa belle soeur Isabelle LE DONGE, enfants inconnus, Marie Louise LE DONGE (fille du patron), à côté Anna LE DONGE (épouse LE PAPE H), à côté sa mère Anna NICOLAS (épouse Guillaume LE DONGE), femme inconnue, homme assis inconnu, les bigoudenes Marie ANDRO épouse Gueguen supposée, Marie DREAU épouse NICOLAS supposée. (Ces personnes ont été identifiées par Joël Stéphan).
(3) Un autre nom avait été pressenti : « Courageux ».
(4) Alain LE BRUN (mécanicien), Yvon TANNIOU, Roger LE PAPE, Corentin COURROT, Eugène MONOT (novice).
rectification : dans le nom COSQUERIC ce n’est pas Yvon mais Louis concernant l’equipage quelques uns sont restés avec Ar Paod Tin commandé par Jean COIC