Ecrivain, metteur en scène.
Influencé par Copeau, il travaille avec les grands noms du théâtre de l’entre-deux-guerres : Dullin, Pitoeff, Jouvet… Dans les années trente il fonde la Compagnie des Comédiens Routiers où se révèlent Jean Dasté, Maurice Jacquemont, Hubert Grignoux et bien d’autres. Grande figure du théâtre pour la jeunesse, il compte parmi les précurseurs de l’éducation populaire.
Au sortir de la guerre 1914-1918, il s’intéresse à Jean-Julien Lemordant, héros du conflit mondial. C’est probablement à l’occasion d’une rencontre avec le peintre qu’il découvre Saint-Guénolé. Il en tombe amoureux au point d’acheter une maison à Kerbervet en 1931 et d’y faire venir ses Comédiens Routiers.
« La mer, tour à tour en furie et tour à tour lucide et calme. Par blocs formidables ou tels les grains épars d’un gigantesque chapelet brisé, des rochers couverts d’algues entre lesquels le flot, en se retirant, laisse des lacs paisibles. Une plage immense, harmonieusement infléchie, dont le sable mouillé reflète l’immensité du ciel changeant. Des maisons basses, trapues, cramponnées au sol aride et tournant le dos à l’Océan, en butte au continuel assaut de la rafale. Une lande shakespearienne, plate et nue, sur laquelle le moindre caillou au soleil devient vivant et vibre, plaine inculte n’ayant d’autres meules que des tas de goëmon, violets, bruns, rouges, jaunes et bleus, qui sèchent ou se consument. Pas un arbre. »
Extrait de : Jean-Julien Lemordant / Léon Chancerel .