L’usine se situe dans le quartier de l’Ile Fougère, à l’ouest de l’actuelle rue Lucien le Lay, sur la dune, face au port. Comme la plupart des usines de Saint-Guénolé, elle est construite sur un ancien terrain communal, constitué ici de deux parcelles. Elles sont achetées en 1872 par le conserveur Louis Thomas Pichot d’une part et par Guillaume Stéphan, commerçant à l’Ile Fougère d’autre part. Pichot rachètera la part de Stéphan l’année suivante.
L’industriel concarnois Félix Rabot achète le terrain à Pichot en 1879 (un peu plus de 1000 m2). Il y construit un grand bâtiment avec une presse à sardine, un second bâtiment et une maison d’habitation, mais il fait faillite dès 1881. Pierre-Eugène Garreau, qui possède déjà une usine à Kérity, rachète l’affaire et fait rapidement faillite à son tour. En février 1883, l’affaire est achetée par Guillaume Marie le Delliou, notaire à Pont-l’Abbé.
En 1898 Le Delliou loue son usine à Auguste Fröchen et finit par la lui vendre en 1900. La famille Fröchen, d’origine danoise, a déjà ouvert plusieurs conserveries dans le sud Finistère, avec plus ou moins de réussite. Auguste transforme la presse Le Deliou en petite conserverie (14 salariés en 1910). Son fils Jean-Albert, qui lui succède, décède de la grippe espagnole en septembre 1918. L’usine est vendue aux enchères le 23 décembre 1918. Elle est achetée par Léon Griffon, conserveur et ferblantier à Torfou dans le Maine et Loire.
L’usine travaille le poisson et les petits pois, elle est dirigée par René Louis Marie Fleury, puis par Jean Guichaoua d’Audierne (de 1926 au début des années 1950). Le nombre de salariés n’a plus rien à voir avec l’usine Fröchen : 53 salariés en 1928 (2), 91 salariés en 1950, 145 en 1957.
Au début des années 1950, l’usine Griffon connaît des difficultés. Elle doit faire appel à Saupiquet pour une prise de participation au capital. En 1955 Griffon est absorbé par Saupiquet qui décide de fermer l’usine 3 ans plus tard, en 1958.
L’année suivante la société Glacière de Saint-Guénolé (future société Saint-Gué-Froid) achète une partie des locaux. Elle y construira une glacière en 1973.
La commune de Penmarc’h est aujourd’hui propriétaire de la majorité du site Griffon. Une partie de l’ancienne usine est toujours en place, on peut la voir lors des braderies du Secours populaire.
(1) Pour en savoir plus sur cette usine, voir : Le Guen, Gilles .- Penmarc’h, qui se souvient des hommes …
(2) Voir ci-dessous la liste du personnel en 1928.
Mon grand père René Marie Fleury était propriétaire de cette usine il la vendra dans les années 1926 et partira au Maroc pour y créé une usine et y fera faillite
Bonjour
Votre grand-père était probablement co-propriétaire, l’usine s’appelait en effet « Griffon et Cie ».