Immatriculation : GV 7729
Construit au chantier Léon Glehen de Pont-l’Abbé, il est lancé en juin 1957 (1) ; il est immatriculé le 12 juillet 1957 (2)
Caractéristiques : chalutier thonier
- Longueur : 17,19 m
- Tonnage : 45,20 tx
- Moteur Baudouin de 2×80 cv, puis Baudouin de 300 cv (après 1969)
- Signal distinctif : TQHI
- Cale réfrigérée : 20 m3
- Couleurs : blanc, liseré marron
« Entre-nous » appartient à parts égales à Michel Durand, le patron et à Raymond Dréau.
La grande majorité des bateaux de Saint-Guénolé abandonne le chalut en été pour aller pêcher le thon, « Entre-nous » le fera aussi jusqu’en 1959, mais dès 1960 il effectue une année complète de chalut et réitère l’expérience en 1962. En été 1963 il refait le thon, mais cette campagne s’avère médiocre pour le bateau comme pour toute la flottille ; ce sera sa dernière tentative, à partir de 1964 il ne pratique plus que le chalut.
« Entre-nous » commence sa vie hauturière par un voyage exceptionnel ; il débarque 11,2 tonnes à Concarneau en décembre 1957. Sur l’ensemble de sa carrière, ce bateau peut être classé parmi les meilleurs chalutiers du port, malgré une baisse en 1963 et 1964 largement compensée par une année exceptionnelle en 1965. Chaque année ou presque, il débarque plus de 100 tonnes de poissons et langoustines. Comme tous les hauturiers de Saint-Guénolé, il fréquente d’abord la criée de Concarneau. C’est en décembre 1963 qu’il vend pour la première fois à Douarnenez ; à partir de ce moment là il va privilégier ce port sans toutefois abandonner complètement Concarneau. En 1969, il choisit naturellement de vendre à Saint-Guénolé comme la plupart des autres hauturiers du port.
Le 20 mai 1963, un accident se produit sur « Entre-nous », il n’y a heureusement pas de victimes :
« Par vent fort de NW, le bateau en travers, je vire mon chalut lourdement chargé par des cailloux. DREAU Raymond s’apprête à élinguer le chalut lorsque le biribi casse, libérant le chalut qui entraîne Dréau à la mer. Dréau, après une submersion prolongée, fait surface à environ 30 mètres du navire. J’ai réussi à le repêcher et à le soigner à bord… » (4)
« Entre nous » est désarmé en avril 1970. En octobre 1970 il est vendu à Auguste Le Marc de Loctudy et à Mme André Le Floch. Il est réarmé de juin à novembre 1971 comme chalutier côtier au Guilvinec, avant de partir pour Cotonou au Bénin. En 1984 il est toujours en activité à Cotonou pour le compte de l’armement Le Floch.
Parmi les marins qui ont fait partie de l’équipage, j’ai retrouvé les noms suivants : Raymond Dréau, Jean-Paul Carrer, Joseph Carrer, Didier Guéguen, Gilles Guéguen, Nonna Kerfriden, Jean Lucas, Raymond Simon.
(1) « C’est la première unité construite par ce chantier. Léon Gléhen achète le terrain de Pors Moro en 1956 et y remonte le hangar de son ancien chantier de Saint-Guénolé. L’Entre nous, son premier bateau à Pont-l’Abbé, Léon s’en souvient comme si c’était hier : « Je l’ai livré en 57 à Michel Durand de Saint-Guénolé. Au début, on construisait les bateaux dehors, équipé d’une scie à ruban et d’une raboteuse. C’est tout ». Le savoir-faire des 7 à 8 ouvriers faisait le reste. » Ouest France du 24 09 2004.
(2) Coût de construction : 175 000 F (sans le matériel de pêche)
(3) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier.
(4) Témoignage de Michel Durand. Archives départementales, 2060 W 115
Bonjour Camille,
Entre-nous était toujours immatriculé au GV 7729 sous le même nom à Cotonou au Bénin pour l’ armement Le Floc’h possédant également EXOCET GV 7595 et FIANCÉ DES MERS GV 7790 navires exploités là-bas ( Sources de l’ annuaire de l’ armement à la pêche de 1984 )
Cordialement
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Bonjour, l’Etreom se repose depuis longtemps au port du Diben 29630
Bonjour
Oui, c’est bien ce que j’ai noté dans mon article sur l’Etreom.