Peintre et graveur
Charles Cottet est né au Puy-en-Velay le 12 juillet 1863, son père était juge au tribunal civil du Puy.
Il vient à Paris étudier la peinture en 1881. Il s’inscrit à l’atelier d’Emile Maillard, puis à l’Académie Julian. Dans ces ateliers, il se lie d’amitié avec Vuillard, Bonnard et Roussel. Il expose en 1889 pour la première fois au Salon des Artistes français.
Cottet découvre la Bretagne en 1885 et se fixe un peu plus tard à Camaret, ce qui ne l’empêche pas d’effectuer de nombreux voyages dans les pays du bassin méditerranéen.
Pendant la décennie 1900, il fait partie, avec entre autres Lucien Simon, André Dauchez et Maurice Denis d’un groupe de peintres surnommé « la Bande noire » par les critiques d’art car ils rejettent les toiles claires des impressionnistes. Il jouit dans ces années-là d’une très grande notoriété :
« Cottet a été certainement l’un des peintres les plus célèbres de France dans les années 1900-1914 et sa réputation dépassait nos frontières comme en témoignent la participation à des expositions dans le monde entier ou les achats des plus grands musées étrangers » André Cariou
Il meurt à Paris le 20 septembre 1925 d’une maladie qui le
rongeait depuis déjà longtemps. Il ne peignait plus depuis dix ans.
Charles Cottet et Saint-Guénolé
Charles Cottet délaisse Camaret à plusieurs reprises en 1903, 1904 et 1905 pour venir habiter Penmarc’h. Il revient en 1911 et sans doute en 1918, mais peu d’œuvres témoignent de ces séjours.
Un tableau intitulé « Côte bretonne » conservé au Musée des Jacobins à Morlaix représente Pors Carn et l’anse de la Torche.
« Dans cette vue de la pointe de la Torche en baie d’Audierne, la nudité du paysage immense est atténuée par la présence d’un chemin et de tas de goémon ». André Cariou
On trouve la même source d’inspiration dans le tableau suivant :
L’épave sur la grève pourrait être une trace de la tempête du 20 septembre 1912 qui détruisit plus de vingt bateaux venus se réfugier à Pors Carn.
On lui doit aussi une œuvre très singulière : « La côte de Penmarc’h » :
Singulière d’abord car Cottet nous avait plutôt habitué à des paysages sombres, rugueux, alors que cette toile est baignée de lumière, singulière aussi car il a choisi la difficulté en allant peindre sur l’île Nonna de façon à bénéficier d’un point de vue très original sur Saint-Guénolé. Est-il allé en bateau où a-t-il profité d’une grande marée ? En tout cas à ma connaissance, c’est le seul artiste à s’être aventuré sur cette île.
Sources
Cariou, André .- Charles Cottet et la Bretagne .- Raillé : URSA ; Douarnenez : Le Chasse-marée, 1988 .- 217 p. : ill .- (Les peintres de la Bretagne).
La Société nouvelle (site internet) et Wikipédia