Moan = étroit.
« Parc-moëne » (1823, 60J35) Toponyme de l’Ile Fougère
« Liors moan » (1833, 3P159 3, cadastre) Toponyme de Kerouil
« Parc moan » (1833, 3P159 3, cadastre) Toponyme de Kervédal
Il peut s’agir d’un champ étroit, ou d’un courtil (liors) étroit ; mais moan peut aussi qualifier une mauvaise terre, une terre maigre. Une terre jadis qualifiée de moan ou de yen = froide, peut aujourd’hui constituer une excellente terre : en effet la composition physique et chimique des terres a considérablement changé en Bretagne à partir des années 1820.
Notons ici une particularité du parler bigouden qui a conservé la diphtongue -oe- issue du moyen breton, comme on le voit dans le « Parc-moëne » de l’Ile Fougère (1).
(1) Deshayes, Albert .- La microtoponymie de Clohars-Fouesnant.