Immatriculation : GV 8070
Construit au chantier Donnart de Lanriec, il est lancé le 27 septembre 1958 (1)
Caractéristiques : chalutier thonier
- Longueur : 16,20 m
- Tonnage : 49,92 tx
- Moteur Baudouin DK4J de 160 cv (2×80)
- Signal distinctif : TQXV
- Cale réfrigérée : 38,5 m3
- Couleurs : pavois vert, liseré rouge, coque blanche
- Gaillard avant rajouté en avril 1964 aux Chantiers de Cornouaille à Tréboul.
« Maryse Odile » est construit à l’origine pour l’armement groisillon Tonnerre, Joncour, Yvon et consorts. Il est immatriculé dans le quartier de Lorient LO 5183. Pour des raisons familiales son patron, Pierrick Yvon, choisit Saint-Guénolé comme port d’attache en 1962. Le bateau est enregistré au port en fin d’année et il est immatriculé GV 8070 en juin 1963. Le 2 septembre 1963, Pierrick Yvon devient propriétaire unique.
Avec le « Maryse Odile », c’est un as du chalut qui arrive à Saint-Guénolé. Le chalutier réalise quatre années exceptionnelles de 1963 à 1966, avant de faiblir un peu, tout en restant au-dessus de la moyenne des bateaux du port. « Maryse Odile » choisit de vendre sa pêche à Douarnenez en mai 1963 et demeure fidèle à ce port, même après l’ouverture de la criée de Saint-Guénolé en 1969. Autre caractéristique du bateau, il reste au chalut toute l’année, il ne pratique pas la pêche au thon, sauf en 1964. Entre 1963 et 1966 « Maryse Odile » réalise plusieurs marées de 10 t. ou plus : 10 t. en février 1963, 10,6 t. en novembre 1964, 12 t. en février 1965, 10,4 t en décembre 1965. Il effectue la meilleure moyenne par marée (en tonnage) en 1963, et la deuxième en 1964, 1965 et 1966 (seul le « N’holl Zent » fait encore mieux). Il réalise également le plus gros tonnage annuel en 1963, 1965 et 1966.
Le 1er décembre 1966 en mer d’Irlande,le bateau a un problème de tape-cul dans la tempête et n’arrive plus à tenir la cape. Deux heures plus tard il est couché par une forte lame, les portes de la passerelle sont défoncées, la radio est submergée et une petite voie d’eau se déclare dans le poste du moteur. Pierrick Yvon décide alors de rentrer au ralenti à Dunmore, mais il lui faudra presque 24 heures pour y parvenir (3).
Il est désarmé en janvier 1974 et remplacé par un chalutier acheté à Douarnenez, le « Credo du marin ». En février 1974 il est vendu à Brixham, en Angleterre pour 110 000 F.
Ils ont fait partie de l’équipage entre 1963 et 1974 : Gilbert Baron (de Groix), Hervé Blouet (de Douarnenez), Jean-Claude Boëdec, Jean-Claude Boënnec (mécanicien jusqu’en 1968), Pierre Jean Cariou, Pierre Charlot (mécanicien), François Cosquéric, Pierre Gueguen, Jean Jégou, (X ?) Jolivet, Eugène Monot, André Quemener (4).
(1) Coût de construction : 160 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Statistiques établies d’après les données fournies par le mensuel « la pêche maritime », l’hebdomadaire « Le marin » et les quotidiens « Ouest France » et « Le Télégramme ». Elles portent seulement sur le chalutage hauturier et concernent uniquement les quantités débarquées. La qualité des langoustines et du poisson mis en vente joue aussi un rôle crucial dans le prix de vente, mais elle n’a malheureusement pas pu être prise en compte ici.
(3) Voir ci-dessous le rapport de mer de Pierrick Yvon.
(4) Liste non exhaustive établie avec l’aide d’Alain Boënnec et aussi d’après les documents de la série 2060 W des Archives départementales.
Bonjour,
Je suis Maryse fille de Pierrick YVON, votre commentaire me rappelle beaucoup de souvenirs. Merci de les avoir publier
Bonjour
Je vous remercie pour votre commentaire que je prends comme un encouragement à continuer ce travail sur les bateaux de Saint-Gué. Je n’ai malheureusement pas pu mettre de photo couleur du bateau dans l’article , car je n’en ai pas trouvé. Si jamais vous en avez une, ce serait gentil de me l’envoyer par mail, de même si vous vous souvenez d’autres marins de l’équipage, n’hésitez pas à me recontacter.
Cordialement
Camille Cadiou
Bonjour Camille.
Je me rappelle très bien du Maryse-Odile, mon frère , Jean-Claude Boënnec a fait partie de l’équipage pendant plusieurs années, comme mécano. Il l’a quitté en 1968 pour s’associé avec André Bodéré pour construire le Shoraï.
Je me souviens de plusieurs autres marins: Eugène Monot, Jean Gégou, François Cosquéric,
Le patron Pierrick Yvon m’a raconté avoir navigué avec son père à Groix, propriétaire du thonier à voile « Esméralda » et d’avoir commandé le bateau occasionnellement avant son service militaire.
Alain.
Merci Alain pour ces infos, je vais les intégrer dans l’article.
Bonne journée
Camille