Janvier
Samedi 1er : naufrage de la goélette « Étoile du Nord » près de Penmarc’h.
Samedi 8 : tempête sur la moitié nord de la France
Lundi 10 : l’industriel Louis-Thomas Pichot achète une parcelle de terrain sablonneux de l’Ile fougère à Guillaume Stéphan (1827-1889), cultivateur et débitant de boisson. Il y fera construire un bâtiment dans lequel il installera une presse à vis pour les sardines.
Mercredi 12 : manifestation républicaine à Paris à l’occasion des funérailles du journaliste Victor Noir.
Mercredi 19 au lundi 24 : grève des ouvriers métallurgistes de Schneider au Creusot. 3000 soldats sont envoyés sur place.
Janvier : la deuxième quinzaine a été froide et sèche.
Février
6 février : le conseil municipal diffère encore l’établissement d’une école publique de filles sur la commune.
Février froid
Mars
21 mars au 15 avril : grève des mineurs du Creusot.
Fin mars : vague de froid
Avril
Samedi 18 : décès dans l’Orne, à Hérouville, de Pierre Jean Jégou, 27 ans, matelot de Penmarc’h.
Jeudi 28 et vendredi 29 : froid
Mai
Mercredi 4 : Auguste Moreau, confiseur chocolatier à Nantes, achète un terrain à Kérity pour y établir une conserverie.
Noël Jean Marie Jézégabel 19 ans, de Kérity, décède à Cudiata (sur la rivière Gambie). Il était novice sur un trois-mâts.
Vendredi 6 : Eugène Guillaume Enizan de Kérity, 22 ans, matelot sur le transport « La Céres » en route pour Fort-de-France, tombe à la mer et se noie.
Dimanche 8 : plébiscite pour une nouvelle constitution. Le Oui l’emporte avec 69% des voix. La Bretagne choisit le Oui à 90,6%.
Juin
17 juin : le conseil municipal approuve la construction d’un mur de défense à Kérity.
Fin juin très frais.
Juillet
Mercredi 13 : la « dépêche d’Ems », télégramme envoyé par le chancelier Bismarck à toutes ses ambassades, crée un imbroglio diplomatique qui va lui servir à entrer en guerre contre la France.
Vendredi 15 : le Corps législatif vote les crédits de guerre.
Samedi 16 : le maréchal Bazaine est nommé à la tête du IIIe corps de l’armée du Rhin.
Mardi 19 : la France déclare la guerre à la Prusse.
Vendredi 29 : le corps de Joseph Jégou, 41 ans, marin de Penmarc’h, est retrouvé sur la grève de Tronoën.
Août
Mercredi 3 au samedi 6 : série de déroutes françaises. Le 6, une armée française est battue à Forbach et perd la Lorraine. Le même jour, le maréchal de Mac-Mahon est battu à Froeschwiller-Woerth et perd l’Alsace.
Mardi 9 : Charles Cousin de Montauban, comte de Palikao, propriétaire du château du Cosquer à Combrit, est nommé chef du gouvernement (9 août – 4 septembre)
Vendredi 12 : Napoléon III, malade, laisse Bazaine prendre la tête de l’armée.
Vendredi 19 : Le maréchal Bazaine se laisse enfermer dans Metz.
Mercredi 31 au jeudi 1er : bataille de Sedan
Septembre :
Vendredi 2 : encerclée à Sedan, l’armée française capitule. L’empereur est fait prisonnier.
Samedi 3 : installation du nouveau conseil municipal. Les conseillers élus sont François le Bihan, Michel Stéphan, Thomas Loussouarn, Alain Quintin, Budoc le Drézen, Denis Calvez, Eugène Courtois, Alexandre Daoulas, Eugène Joly, François Stéphan, Nonna Riou, Jean Boënnec, Jean Gloaguen, Jacques Marie Calvez, Pierre Lucas, Jean Guiziou.
Le conseil procède à la formation du Conseil de recensement de la garde nationale.
Dimanche 4 : proclamation de la République. Le nouveau gouvernement, sous la présidence du général Trochu, décide de poursuivre la guerre, mais il n’a plus de véritable armée.
Dimanche 11 : le conseil municipal procède à l’élection pour les différents grades de la garde nationale. Joseph Gloaguen (1832-1891) est élu au grade de capitaine. Epoux de Jeanne Durand, il est cultivateur à Kerouil.
Vendredi 16 : Vincent Tanneau est nommé maire de Penmarc’h.
Le docteur Sélim Cosmao-Dumenez devient maire de Pont-l’Abbé.
Samedi 17 : les troupes allemandes encerclent Paris.
Mardi 20 : installation de Vincent Tanneau comme maire de Penmarc’h.
Prise de Rome. Les États pontificaux seront annexés au royaume d’Italie.
Vendredi 30 : le conseil municipal se réunit à la demande du préfet pour acheter des armes sur les fonds communaux disponibles, pour « contribuer à la défense de nos foyers menacés par une invasion qui amènerait sur le pays des désastres inouïs. »
Octobre
Vendredi 7 : Léon Gambetta, la ministre de l’Intérieur, parvient à quitter Paris en ballon. Il a pour but d’organiser les combats dans les provinces.
Lundi 10 : vers 15h15, par temps calme, cinq personnes qui se trouvaient sur le rocher appelé Tal ifern vraz sont emportées par une très forte lame. Les cinq victimes sont Marie-Louise Levainville, 30 ans, épouse de Gustave Levainville, ancien préfet du Finistère (il était encore en poste début septembre 1870), Marie-Gabrielle Levainville, 9 ans, fille du préfet, Georges Dresch, 17 ans, neveu du préfet, Marguerite Dresch, 13 ans, nièce du préfet et Céline Housset, 36 ans. Le drame s’est déroulé sous les yeux de l’ancien préfet et de Paul Du Châtelier, propriétaire d’un atelier d’artiste à Tal ifern.

Mercredi 12 : coup de vent
Jeudi 13 : découverte du corps de Georges Dresch.
Dimanche 16 : tempête de nord-ouest.
Le corps de Marie-Gabrielle Levainville est retrouvé à la Torche.
Mercredi 19 : découverte du corps de Madame Levainville sur la plage de Tronoën. Les deux autres corps ne seront jamais retrouvés.
Vendredi 21 : à la demande du préfet, le conseil municipal attribue une somme de 2000 F à l’achat d’obligations de l’emprunt départemental destiné à pourvoir aux nécessités de la défense nationale.
Samedi 22 : décès de Pierre Marie Stéphan, 20 ans, soldat au 12e de ligne. Il est mort de la variole à Billon (Puy de Dôme). Il habitait Loc’h ar Joa
Emile de Kératry, républicain breton, est nommé commandant général de l’armée de Bretagne par Gambetta. Il va regrouper à Conlie près du Mans 60 000 soldats et volontaires bretons.
Novembre
Vendredi 4 : le conseil municipal et les contribuables les plus imposés de la commune se réunissent pour aviser des moyens d’acquitter les 5125 F assignés à la commune pour solde, équipement et habillement de la garde nationale. Un emprunt de 3625 F est voté qui sera couvert par sept personnes dont deux de Kervilon : Jean Stéphan (1837-1925) pour 1000 F et Jean Le Cléach (1823-1893) pour 1000F également.
Mercredi 9 : Jacques Bodéré de Penmarc’h, 32 ans, soldat au 85e régiment de ligne, décède à La Neuville (Vosges).
Jeudi 24 : tempête de sud
Léon Gambetta refuse la livraison d’armes à l’armée de Bretagne, craignant un réveil chouan. Les soldats regroupés à Conlie se trouvent dans un état sanitaire désastreux.
Décembre
Jeudi 1er au samedi 10 : vague de froid
Jeudi 1er : Jean Henry Le Buannic de Penmarc’h, 21 ans, soldat à la garde mobile du Finistère meurt de scarlatine à l’hôpital du Val de Grâce à Paris.
Fin décembre : nouvelle vague de froid à partir du 21
Hiver rude en pays bigouden, c’est le « terrible hiver 1870-1871 »
Décembre : les forces allemandes continuent à avancer.
1870, Autres événements, remarques, statistiques …
Pêches médiocres pour la sardine
Mise au point du filet tournant.
Épidémie de variole en Pays bigouden. Toute la France est touchée.
Ailleurs en Pays bigouden
Poursuite de la construction de la Kal Koz au Guilvinec
Fin de la construction des deux phares de Léchiagat, servant d’alignement pour l’entrée dans le port du Guilvinec
Deux conserveries ouvrent au Guilvinec.
Arrivée du télégraphe au Guilvinec à la demande des usiniers et mareyeurs.
Fin du chantier des vitraux de Saint-Nonna (1863-1870)
Fondation de la maison Pichavant à Pont-l’Abbé, atelier de broderie et de dentelle.
Création de la Caisse d’épargne de Pont-l’Abbé.
Jean-Louis Paisant, industriel à Pont-l’Abbé est élu conseiller général, battant le conseiller sortant, le royaliste Joseph de Pascal, maire de Plomeur.