L’usine est située au fond du port, presqu’au bout de l’actuelle rue Lucien-le Lay, côté mer (1).
Les demoiselles Gadon de Concarneau, propriétaires depuis 1900 de l’ancien hôtel Charpentier, rebaptisé hôtel Myosotis, louent leur propriété en 1902 à Clergeau et Billant de Pont-l’Abbé. Ceux-ci transforment les annexes de l’hôtel en conserverie. Mais après deux mauvaises saisons de pêche à la sardine et le raz de marée du 2 février 1904, Clergeau et Billant abandonnent.
Ils sont remplacés par Alfred Chancerelle de Concarneau, qui maintient vaille que vaille l’activité pendant une quinzaine d’années.
En juin 1921 les demoiselles Gadon vendent l’usine à leurs voisins, les frères Larnicol, commerçants à Saint-Guénolé.
Dès octobre 1922, l’usine est revendue à un industriel, Louis-François Ravilly, qui va l’agrandir et y développer la marque « le bouclier ». Implanté à Rennes, l’industriel est spécialisé dans les abattoirs, le commerce de viande et la conserverie. Il possède des usines à Rennes, à Nantes, à Concarneau, aux Sables d’Olonne, à La Rochelle, à l’île de Ré. Il est également présent en Afrique du Nord.
Quelques noms de gérants nous sont restés : Georges Chapalain (il partira chez Roulland en 1912), Jean Pierre Pellé (tué à la guerre en 1914), François Coulloch, Joliff, François Cariou (période Ravilly).
L’usine compte 40 salariés en 1910, 61 en 1928 (2).
Ravilly fait faillite en 1931. Les locaux seront repris après-guerre par les mareyeurs Nonna Calvez et Eugène Jacob qui essayent de relancer la conserverie à partir de janvier 1946 avant de revenir à leur activité de mareyage. Aujourd’hui l’usine est en grande partie occupée par le restaurant « la Glacière ».
(1 ) Pour en savoir plus sur cette conserverie, voir : Le Guen, Gilles .- Penmarc’h, qui se souvient des hommes …
(2) Voir ci-dessous la liste du personnel de chez Ravilly en 1928.