Immatriculation : GV 176263
Construit au chantier de Cornouaille à Douarnenez, il est lancé le 23 mai 1967. (1)
Caractéristiques : chalutier thonier
Longueur : 17,81 m
Tonnage : 49,84 tx
Moteur Baudouin DP12 de 360 cv (264 kw)
Signal distinctif : FUNQ
Cale réfrigérée : 43 m3
Couleur : pavois vert foncé, liseré rouge, coque vert clair. Passerelle métallique et gaillard avant.
Le « Credo du marin » est construit pour Bernard Nouy (50 % des parts) et l’Armement coopératif artisanal finistérien (50 % des parts). Il est rattaché au port de Douarnenez de 1967 à 1973 et est immatriculé DZ 4152. En 1970 Bernard Nouy devient propriétaire unique.
Le 14 janvier 1974 il est racheté par Pierrick Yvon de Saint-Guénolé. Il vient remplacer le « Maryse Odile » qui a été vendu à Brixham en Angleterre.
Chalutier exclusivement, le « Credo du marin » fait une très belle carrière à Saint-Guénolé, tout à fait digne de son prédécesseur le « Maryse Odile ». De 1974 à 1980 il dépasse nettement la moyenne annuelle par marée des bateaux du port.
Entre 1977 et 1980 il figure chaque année parmi les cinq meilleurs chalutiers, il réalise même la meilleure moyenne du port par marée de chalut en 1978. Son tonnage annuel le plus important date de 1975 avec 150 tonnes.
Le 6 février 1980, alors qu’il rentre de pêche en pleine tempête, il va se trouver en grande difficulté en sortant du raz de Sein : il se fait plaquer sur le flanc à trois reprises par de très fortes lames. Il alerte le CROSSA, mais parvient finalement malgré de très fortes avaries à repartir par ses propres moyens. Ses ennuis ne s’arrêtent pas là, car le mauvais temps rend l’entrée du port de Saint-Guénolé impraticable. Accompagné par le « Macareux », il repart au large et passe la nuit en cape en attendant que la tempête s’apaise. Ce n’est que vers 8 heures du matin qu’il parvient à rentrer à Saint-Guénolé. Pierrick Yvon déclare au journaliste d’Ouest France :
« Nous l’avons échappé belle (…) Il est heureux que nous ayons eu un bon bateau. Avec une unité un tant soit peu moins résistante, c’était la catastrophe certaine » (2).
1980 est la dernière année de pêche au large pour Pierrick Yvon : il part en retraite et vend son bateau à Claude Guénolé en janvier 1981.
Le « Credo du marin » connaît un accident dramatique en 1982 : dans la nuit du 16 au 17 janvier, un de ses matelots, Denis Garrec, disparaît au large des côtes anglaises.
Le « Credo du Marin » est vendu en Irlande en 1988. Immatriculé D 507 il conserve le même nom et reste en activité au moins jusqu’en 1998.
L’équipage initial du « Credo du marin » est le même que celui du « Maryse Odile ». Un article du « Marin » datant de 1978 nous apprend qu’il est un des rares bateaux à l’époque à disposer d’un équipage de 7 marins, ce qui lui permet de laisser un marin au repos à chaque voyage (3).
(1) Coût de construction : 420 000 F (sans le matériel de pêche)
(2) Ouest France, 8 février 1980
(3) Le Marin, 8 septembre 1978