L’usine est construite au nord de l’actuelle rue Lucien-Larnicol, près du hameau de Rulan. C’est la troisième conserverie de la rue. (1)
Jules Emile Bonduelle, industriel concarnois, achète deux terrains en 1909 pour y faire bâtir une conserverie.
Dès 1909-1910, Bonduelle loue l’usine à l’industriel nantais Gabriel Landais, jusqu’alors locataire de l’usine Rondeau, située à 200 m. de là. Landais assure lui-même la gestion de l’établissement. Lorsqu’il décède en 1915 il est remplacé par son épouse qui devient propriétaire en 1917. Mais dès le mois de mars 1918, elle vend la conserverie et son matériel à Eugène Rio et à Eugène Le Gall, son beau-frère.
Le tout premier gérant de l’usine Rio semble être M. Le Bars, ensuite la gestion est assurée pendant plusieurs décennies par Gaston Fourmeaux, le gendre d’Eugène Rio. Fourmeaux est ingénieur. Ancien représentant de la société Pathé-Gaumont à Berlin avant 1914, il sera longtemps trésorier du « Groupe finistérien des études préhistoriques ». Il est remplacé à la fin des années 1950 par Henri Téboul.
J’ai retrouvé un nom de contremaîtresse : Maria Laouénan de Tréboul (années 1920-40), épouse d’un des chauffeurs de l’usine.
L’effectif de départ est de 40 salariés en 1910, il passe à 44 salariés en 1928 (2), 89 en 1950, 68 en 1957.
Comme toute la conserverie française, Rio Le Gall connaît de graves difficultés dans les années 1950-1960. En 1964, l’usine est vendue à la société parisienne Madimpex, mais c’est un répit de courte durée pour le personnel. L’usine ferme définitivement ses portes en 1966.
Les bâtiments sont vendus en 1973. Ils seront complètement rasés et remplacés par un supermarché et un parking.
(1) Pour en savoir plus sur cette usine, voir : Le Guen, Gilles .- Penmarc’h, qui se souvient des hommes…
(2) Voir ci-dessous la liste du personnel en 1928 :
Arrière petite-fille d’Eugène Rio et petite nièce de Gaston Fourmeaux, j’ai bien connu cette usine près de la maison où j’ai fait de nombreux séjours. Cet article m’a intéressé et réveillé de nombreux souvenirs., car j’étais très attachée à mon oncle et ma tante, soeur de ma grand-mère.
Les images de l’usine, de ses employé(e)s, le bruit des sabots sur les galets de la cour de l’usine, les odeurs, tout cela est resté très présent dans ma mémoire.
Merci pour votre commentaire.
Auriez-vous par hasard des documents photographiques ou autres concernant l’usine ?
Cordialement
C. Cadiou
bonjour,j’ai trouve danns les affaires de mon grand pere Jean Marie Guegaden qui etait sertisseur(après 39-45) dans les usines de conserves,d’abord GRIFFON,puis Rio Le Gall etMadimpex,des pieces en plomb percées en leur centre (diametre d’une piece de 5 francs en aluminium),portant les inscriptions suivantes:GABRIEL LANDAIS SAINT GUENOLE.Servaient-t-elles au marquage des lots de poisson achetés aux marins?Pouvez-vous me renseigner?.Merçi.Bonne soirée.Daniel Christien.
Bonjour
Je suis désolé, mais je ne vois pas à quoi servaient ces pièces. Je peux juste vous dire que Gabriel Landais était usinier à Saint-Guénolé de 1903 à 1915. Vous trouverez peut-être une réponse au tout nouveau Musée de la conserverie Alexis le Gall de Loctudy.
Cordialement
C. Cadiou