Peintre, graveur, décorateur, illustrateur, céramiste…
Mathurin Méheut est né le 21 mai 1882 à Lamballe dans une famille d’artisans. Il entre à l’Ecole régionale des Beaux-arts de Rennes en 1898. Il s’installe à Paris en 1902 et poursuit ses études à l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs. En même temps il travaille pour la revue Art & décoration.
Lauréat d’une bourse attribuée par la Fondation Albert Kahn il voyage à Hawaï puis au Japon, mais son périple est interrompu par la mobilisation de 1914. Il est d’abord incorporé au 136e RI, puis au Service topographique et cartographique. Ses Croquis de guerre témoignent de la vie dans les tranchées.
Après l’armistice, il revient en Bretagne et exerce les métiers de décorateur et d’illustrateur. Il est aussi enseignant, à l’Ecole Estienne, à l’Ecole Boulle et de 1940 à 1944 à l’Ecole des beaux-arts de Rennes.
Son abondante production offre un témoignage vivant du quotidien des travailleurs bretons de la première moitié du XXe siècle.
Mathurin Méheut est mort à Paris le 22 février 1958.
Mathurin Méheut et Saint-Guénolé
Méheut découvre le Pays bigouden en 1912. Il y retourne dès 1913, date de ses premières œuvres à Saint-Guénolé. Il revient à Saint-Guénolé après la guerre : il séjourne avec sa famille au Menez dans la maison de son ami Auguste Dupouy de l’été 1919 à l’automne 1920. Il reviendra régulièrement par la suite à Saint-Guénolé comme par exemple en décembre 1944 où il écrit :
« Balade à Eckmühl, Saint-Guénolé, Saint-Jean-Trolimon, c’est merveilleux, splendide. Quel pays ahurissant, mais aussi quelles perspectives de travail et de renouveau. » (1)
Il a su peindre ou dessiner avec force et sobriété la vie quotidienne des hommes et des femmes de Saint-Guénolé : les marins, le port, les bateaux, les ouvrières des usines, les dentellières, les goémoniers, les travaux des champs, les gardiennes de vaches… Il ne m’est pas possible de faire une liste exhaustive des œuvres consacrées à Saint-Guénolé, mais j’en ai trouvé plus d’une cinquantaine et il en existe probablement deux ou trois fois plus. Méheut figure parmi les plus grands artistes de Saint-Guénolé, et c’est certainement le plus prolifique (2).
Sources
(1) Musée bigouden .- Exposition Méheut, 2016
(2) Ces œuvres ne sont pas reproduites ici car elles ne sont pas encore dans le domaine public. Leurs droits de reproduction sont protégés par l’ADAGP.
Dupouy, Auguste .- La Bretagne maritime et ses peintres : Mathurin Méheut .- La Revue de Paris, mai-juin 1925 .- Pp 663-672
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