Janvier
Mardi 5 : en se rendant à Audierne, l’autocar de Pierre Volant de Saint-Guénolé ne peut éviter une fillette dans le bourg de Plouhinec. L’enfant est tuée sur le coup.
Mercredi 6 : l’Ile de Sein est enfin ravitaillée. Elle ne l’avait pas été depuis le 18 décembre en raison du mauvais temps.
Mercredi 13 au mercredi 20 : vague de froid sur la France.
Mercredi 13 : il neige à Quimper pendant la nuit du mercredi au jeudi.
Jeudi 14 : Pierre Kervarec (1896-1987) achète le canot « Antoinette » (GV 4060) à Guillaume Beaufils de l’Ile-Tudy. C’est un bateau de 3,03 tx et de 6,75 m de long construit à Pont-l’Abbé en 1916.
Vendredi 15 : premier armement pour « Etoile Aster » (GV 5205), canot mixte non ponté construit au Guilvinec pour Louis Drézen. Il mesure 9,05 m et jauge 5,88 tx. Il est équipé d’un moteur Aster de 16 cv.
Samedi 16 : le cadavre de Pierre Kernaflen, qui avait disparu en décembre lors du naufrage du « Bluet » devant Benodet, est retrouvé au Viben.
Le sloop « Marie Thérèse » malmené par une tempête de sud-sud-est, fait naufrage au Loc’h en Plogoff. Les quatre marins ont pu se sauver grâce à l’annexe du bateau.
Lundi 18 : conférence du commandant Bénard sur « l’âge du bronze préhistorique » à l’Odet Palace à Quimper.
Jeudi 21 : forte tempête.
Le mois de janvier a été froid.
Février
Dimanche 7 : le conseil municipal décide la création d’une consultation de nourrissons à Saint-Guénolé (ainsi qu’à Kérity et au bourg). Il espère qu’elle pourra se mettre en place avant la fin du mois.
Mardi 9 : vers 20 heures, Louise Gloaguen, veuve Hélias, trompée par l’obscurité, se noie dans une citerne en cours de réparation près de l’usine Rio Le Gall.
Mardi 16 : coups de vents violents. Une partie de la toiture de l’usine Gantier de Quimper est emportée.
Nuit du jeudi 18 au vendredi 19 : naufrage de la goélette paimpolaise « Surprise » près de la pointe du Raz. Il y a huit victimes.
Jeudi 25 : incendie près de la Tour carrée.
Un incendie. — Un incendie s’est déclaré vers 22 heures, jeudi de la semaine passée, à Kerguerrien, dans le fournil dépendant de la boulangerie Lucas. Tout le matériel de boulangerie, pétrin compris, a été détruit. Les dégâts, qui s’élèvent à 12.000 francs, environ, sont couverts par l’assurance. Un chat a été trouvé carbonisé dans un coin du fournil. Est-ce lui qui a communiqué le feu, ou celui-ci a-t-il pris naissance par de la braise tombée du petit foyer sur le sol où il devait y avoir des débris de bois et autres ? On ne le sait au juste.
Le Finistère 6/3/26
Dimanche 28 : dans des conditions périlleuses, les deux gardiens du phare de la Vieille sont enfin relevés. Ils étaient là depuis deux mois en raison des tempêtes persistantes.

Le mois de février a été très doux, le plus doux en France depuis 1874.
Mars
Samedi 6 : le gouvernement Aristide Briand est renversé.
Dimanche 7 : le corps d’un noyé est découvert par Michel Guéguen à l’entrée du port de Saint-Guénolé. Il semble avoir séjourné un ou deux mois dans l’eau.
Lundi 8 : Jean-Louis Charlot et son équipage recueillent un cadavre à l’entrée du port. Il pourrait s’agir d’un des marins de la « Surprise ».
Mardi 9 : Aristide Briand forme un nouveau gouvernement situé plus au centre.
Mercredi 10 : premier armement pour « Les Six copains » canot à moteur non ponté construit au Guilvinec. Il appartient à Jean Charlot (1894-1970). Il mesure 9 m, jauge 5,77 tx et est équipé d’un moteur Aster de 20 cv.
Lundi 22 : mort du peintre concarnois Alfred Guillou (1844-1926). Ami d’Auguste Dupouy, il se rendait souvent à Saint-Guénolé.
Mars : la Commission des monuments historiques vote une subvention de 10 000 F au Musée préhistorique. Elle est destinée à la construction d’une nouvelle salle qui sera appelée « salle du commandant Devoir ».
Avril
Dimanche 5 : la Société Kervell-Le Minor étant mise en liquidation judiciaire, c’est la société Le Bon et Cie qui va reprendre la concession de distribution publique d’électricité pour la commune de Penmarc’h.
Jeudi 8 au samedi 10 : offensive générale franco-espagnole au Maroc.
Jeudi 8 : premier armement pour le canot mixte ponté « Les Joyeux » (GV 5277), construit à Pont-l’Abbé pour Jean Dréau (1896-1959). Il est long de 7,50 m et jauge 4,07 tx. Il possède un moteur A.B.C. Gand de 8-9 cv.
Dimanche 11 : réunion de réouverture du vélodrome de Keryet. Elle se déroule sous un beau soleil et devant une belle affluence.
Lundi 19 : premier armement pour « Faveur des ondes » (GV 5334), le nouveau bateau de Joseph le Pape (1891-). C’est un canot mixte construit à Douarnenez. Il est équipé d’un moteur Aster de 20-25 cv. Il jauge 7,96 tonneaux et mesure 10,03 m. Il remplace le « Saint-Michel ».
Mardi 27 : fort vent de sud-ouest. Un marin du « Touégne » du Guilvinec tombe à la mer à 17 milles du port. Il est sauvé de justesse par « L’Etabli du marin » de Joseph Guennec.
Avril : autorisation du ministère des travaux publics d’établir deux feux dans le chenal du Groumilli.
Avril : vingt-cinq chalutiers côtiers de Saint-Guénolé environ pratiquent la pêche à la langoustine
Mai
Dimanche 2 : courses au vélodrome de Keryet
Dimanche 16 : cérémonie d’hommage aux sauveteurs français à la Sorbonne. Les marins de Penmarc’h sont particulièrement mis en avant.
Jeudi 20 : en traversant la voie ferrée pour rentrer chez elle à Poulguen, madame Stéphan, 80 ans, est écrasée par un train en provenance de Saint-Guénolé. Souffrant de surdité elle n’a pas dû entendre le train arriver.
Vendredi 21 : premier armement pour « Le Matin » (GV 5298), canot mixte non ponté construit au Guilvinec pour Gustave Cossec (1890-). Il mesure 8,18 m et jauge 4,89 tx. et possède un moteur Aster de 12 cv. Il remplace le « Stereden Nord » vendu à Logonna Daoulas.

Dimanche 23 : réouverture du musée.
Jeudi 27 : Abd el-Krim se rend. C’est la fin de la guerre du Rif au Maroc.
Mai : le mémorial du journal « Le Matin » est attribué aux sauveteurs qui sont intervenus lors de la catastrophe du 23 mai 1925. C’est la deuxième fois que les sauveteurs de Penmarc’h sont récompensés par « Le Matin ».
Juin
Nuit du mardi 1er au mercredi 2 : violente tempête sur le Pays bigouden. Les bateaux qui étaient en mer ont beaucoup souffert, il y a de nombreuses voiles déchirées.
Dimanche 3 : courses au vélodrome de Keryet (brevet des 150 km)
Jeudi 10 : décès du chanoine Jean-Marie Abgrall, architecte, archéologue et historien. Il faisait partie des fondateurs du Musée préhistorique.

Samedi 12 : un arrêté ministériel inséré au Journal officiel permet désormais l’usage de la bolinche dans l’anse de la Torche et dans la partie de la baie d’Audierne qui dépend du quartier maritime du Guilvinec. Mais le poisson ne pourra être débarqué et vendu qu’à Saint-Guénolé.
Dimanche 13 et lundi 14 : première « Fête des langoustines » du Guilvinec
Mardi 15 : démission du gouvernement Briand.
Paru le samedi 19 :
« Me trouvant avec mon bateau André-Jeanne, du port de Kérity, a deux milles environ dans le sud-ouest de la tourelle de la Jument, j’aperçus un petit bateau désemparé, ayant sa voilure déchirée. Voyant que ce voilier se trouvait dans une situation critique, j’ai commandé la manœuvre à mon bord de façon à attendre l’arrivée de ce bateau. C’était un petit yacht anglais, le Curlew, appartenant à M Olven Richards, monté par trois hommes d’équipage, tous exténués de fatigue. Le vent soufflait à ce moment avec rage. J’ai embarqué à bord vers 14 heures et me suis dirigé vers le port de Loctudy, où je suis rentré vers 10 heures, après maintes difficultés ».
Extrait du rapport de Larnicol (Le Finistère du 19/6/26)
Jeudi 24 : nouveau gouvernement Briand, plus orienté vers le centre droit.
Lundi 28 : examen du certificat d’études primaires pour les garçons de Saint-Guénolé à l’école des garçons de Pont-l’Abbé. Neuf des dix élèves présentés sont reçus : Corentin Coïc (1913-1996), Louis Cosquer (1911-2004), Jean de Cadenet (1913-1970), Jean Guénolé (1912-1994), Jean Le Pape (1913-1943), Eugène Péron (1913-1991), Emile Raphalen (1910-1963), Henri Séven (1914-2005) et Jacques Volant (1913-1945).
Mardi 30 : examen du certificat d’études primaires pour les filles de Saint-Guénolé à l’école des filles de Pont-l’Abbé. Six des huit élèves présentées sont reçues : Odette Auffret (1913-1929), Marcelle le Bourhis (1914-1946) avec mention bien, Marie Jeanne Le Floch (1913-1995), Marie Catherine Lucas (1912-1983), Anna Rioual (1914-1973) et Eugénie Stéphan (1912-2005).
Juillet
Samedi 3 : séance cinématographique au grand hôtel de Bretagne. L’élection de la reine des Cormorans a lieu à l’issue de la projection. Marie Louise Maréchal est élue, Germaine Tanneau et Marie Jeanne Durand seront ses demoiselles d’honneur

Dimanche 11 : inauguration de la station de sauvetage de Pors Poulhan.
Samedi 17 : chute du gouvernement Briand.
Lundi 19 : Edouard Herriot, nouveau président du Conseil, forme un « gouvernement d’union nationale ». Il dure deux jours.
Mercredi 21 : Pierre Diquélou, 5 ans, se noie en jouant sur la grève de Saint-Guénolé
Vendredi 23 : Raymond Poincaré devient président du Conseil.
Lundi 26 : début de la grève dans les usines de Lesconil en pleine saison de mise en conserve des haricots. Le mouvement s’étendra bientôt aux autres communes bigoudènes aux cris de « pemp real a vo ! » (1)
Mercredi 28 : Charles Tillon, secrétaire de l’UL-CGTU de Douarnenez, arrive à Lesconil à la demande des grévistes. Des ouvrières se rendent au Guilvinec où se tient un meeting houleux.
Jeudi 29 et vendredi 30 : manifestations à Lesconil.
Juillet : Anna Scuiller de Saint-Guénolé remporte le 2ème prix de danse bretonne lors du pardon breton de Villeneuve-le-Roi.
Août
Dimanche 1er : courses au vélodrome de Keryet. Les belges Van Ingelgem et Verbracken remportent l’américaine de 100 km.

Nouvelle manifestation des ouvrières d’usine de Lesconil qui se rendent en cortège au Guilvinec et manifestent dans les rues. Les ouvrières du Guilvinec se mettent également en grève.

Lundi 2 : On compte plus de 500 grévistes. Un cortège de 300 personnes se rend à Pont-l’Abbé. Le soir une réunion rassemble 800 personnes à Pont-l’Abbé.
A Penmarc’h, les usines continuent à travailler car, pour préserver la paix sociale, les conserveurs augmentent le tarif horaire du personnel.
Mercredi 4 : les patrons des conserveries se réunissent à Quimper.
Le conflit s’étend à l’Ile-Tudy et aux usines Raphalen et Larzul de Plonéour.
Pour faire céder les grévistes, les patrons des conserveries de Saint-Guénolé, Kérity, Loctudy et l’Ile-Tudy décident de ne plus acheter du poisson venant de Lesconil ou du Guilvinec.
Jeudi 5 : on compte 900 grévistes sur la côte bigoudène. Ils protestent aussi contre le « comptoir d’achat » des usiniers, destiné à maintenir un prix bas et constant pour le poisson.
Dimanche 8 : Fête des Cormorans. En matinée à la mairie un mémorial est remis par le journal le « Matin » aux marins de Penmarc’h à la mairie. Les sauveteurs survivants de la catastrophe du 23 mai 1925 le transportent dans la salle d’honneur du phare d’Eckmühl. L’après-midi la fête se poursuit avec de la lutte bretonne, des régates, des danses et un concours de costumes bretons.
Mardi 10 : réunion à la préfecture. Les revendications des ouvrières des usines sont acceptées en grande partie.
Assemblée extraordinaire de l’association du musée. De nouveaux statuts sont adoptés : le groupe s’appelle désormais Institut finistérien des études préhistoriques. La construction de la deuxième salle du musée est approuvée ; les travaux seront réalisés par l’entreprise Alain Péron de Saint-Guénolé.
Jeudi 26 : l’accord est signé en préfecture entre les patrons et les ouvrières. Elles ont obtenu les 1,25 F de l’heure et une clause d’échelle mobile des salaires qui correspond à un alignement sur le coût de la vie. Les grévistes ont gagné, mais la revanche des patrons sera particulièrement féroce.
Lundi 30 : vers 17 h un incendie ravage l’écurie de Morzalec, marin pêcheur à Saint-Guénolé. Le feu atteint ensuite les écuries voisines de Coïc et de la veuve Morvan qui abritaient des porcs. Deux des bêtes périssent dans l’incendie.
Août : Sébastien Riou, patron du bateau de sauvetage de Saint-Guénolé, est nommé au grade de chevalier de la légion d’honneur.
Septembre
Dimanche 5 : le musée ferme pour travaux.
Lundi 6 : le conseil municipal demande la création d’une 6ème classe à l’école des garçons. Il vote un crédit pour l’installation d’une pompe à Saint-Guénolé.
Samedi 11 : orage
Dimanche 12 : courses au vélodrome de Keryet
Vendredi 17 : rencontre entre Aristide Briand et Gustav Stresemann à Thoiry. C’est le début de la réconciliation franco-allemande.
Jeudi 30 : un enfant de Penmarc’h est tué par un train en gare de Pont-l’Abbé.
« Pont-l’Abbé. Accident mortel. Hier matin, un accident s’est produit à la gare de Pont-l’Abbé. Le jeune Louis Dréau quittait Pont-l’Abbé pour se rendre chez ses parents, qui habitent Penmarch. Voyant le train arriver en gare, et désireux, sans doute, de prendre une bonne place, l’enfant voulut monter dans un compartiment avant l’arrêt complet du train.
La Dépêche de Brest 1/10/26
Par suite d’un faux mouvement, Louis Dréau tomba sur la voie, et les deux
roues d’un wagon lui passèrent sur le corps. Le personnel de la gare se précipita. Mais le pauvre petit avait déjà cessé de vivre. Le commissaire de police s’est transporté sur les lieux et a fait conduire le corps à l’hôpital. Le docteur Souben a constaté que la mort était due à l’écrasement du thorax. «
Septembre : les instituteurs et institutrices chargés de l’école de Saint-Guénolé pour l’année scolaire 1926-1927 sont Alexandre Bourligueux (1907-1985), Gabrielle Guennec (1886-….), Jean Guennec (1885-1962), Renée Jan (1891-1975), Anne Le Bourhis, Jeanne Le Vincent (1901-1986), Aline Maure (1883-1927), Jean Paul (1892-….), Louise Paul (1899-1968) et Marcel Ravalard (1897-1965). Jean Guennec, le nouveau directeur de l’école des garçons, et son épouse Gabrielle, viennent de Lopéret, ils remplacent le couple Perros parti à Benodet. Louise Paul qui était à Audierne a rejoint son époux à Saint-Guénolé. Alexandre Bourligueux, fils d’un sabotier du Guilvinec, est nommé en tant qu’élève-maître.
203 élèves sont inscrits à l’école des garçons, qui dispose de cinq classes : la 1ère compte 31 élèves, la 2ème 31, la 3ème 37, la 4ème 49 et la 5ème 55. 180 élèves sont inscrites à l’école des filles réparties en cinq classes également.
Septembre : arrivée de nombreux nouveaux objets au musée, en particulier plusieurs lechs.
Octobre
Début octobre : 150 à 200 bateaux étrangers au port, soit un millier de marins environ, fréquentent quotidiennement Saint-Guénolé en ce moment. Certains aiment semer le désordre dans le quartier du port : les vitres de l’usine Béziers ont été brisées ainsi que celles du débit de boisson Kerfriden. Des femmes sont importunées, des personnes sont malmenées et menacées.
Vendredi 1er : Coco Chanel présente sa petite robe noire dans le magazine Vogue.
Mardi 5 : premier armement pour le canot ponté « Malvina » de Jean Charlot (1894-1970). Construit à Pont-l’Abbé, il a un moteur Baudoin de 25 cv. Il mesure 9,34 m et jauge 5,10 tx. Il porte le prénom de la sculptrice américaine Malvina Hoffman qui a séjourné chez la famille Charlot, probablement en 1924. Le « Malvina » remplace le « Boutoard » vendu à Loctudy. Jean Charlot est également armateur du canot « Les Six copains », armé en mars 1926.
Samedi 9 : le maire intervient en affichant l’avis suivant sur un tableau noir placé sur la devanture d’un magasin de la rue principale :
« AVIS – Les marins étrangers à la commune sont priés de respecter le repos et la tranquillité des habitants ; à la moindre réclamation, il sera procédé à l’expulsion par la force. Réfléchissez. »
Dimanche 10 : la commission de Penmarc’h autorise le filet tournant.
Lundi 11: les incidents ont cessé après l’intervention du maire, mais la question d’une présence policière pendant la saison reste posée.
Les premiers résultats de pêche au filet tournant sont très encourageants et les prix restent stables.

Mardi 12 : Saint-Guénolé fait la une de la Dépêche de Brest.
Incident en mer opposant un chalutier de Saint-Guénolé travaillant au filet tournant et un chalutier du Guilvinec.
Novembre
Lundi 15 : par la Déclaration Balfour, les dominions britanniques sont désormais définis comme des communautés autonomes au sein de l’Empire. C’est le début du Commonwealth.
Vendredi 19 : tempête. A Saint-Guénolé, heureusement, tous les bateaux sont restés au port.
Vendredi 26 : premier armement pour « Ar Galon vad », canot ponté de 9,85 m de long et 6,87 tx. Equipé d’un moteur Aster de 16/20 cv, il a été construit à Pont-l’Abbé pour un groupe de six marins qui a pu bénéficier de l’aide du banquier Lebel, propriétaire à Pors Carn.
Novembre : le très mauvais temps a stoppé la campagne de la sardine.
L’inspection académique refuse la création d’une 6ème classe à l’école des garçons.
Décembre
Vendredi 10 : Aristide Briand et Gustav Stresemann obtiennent le prix Nobel de la paix.

Dimanche 12 : le conseil municipal donne un avis favorable à l’ouverture d’un dépôt d’essence dédouané pour la Coopérative des marins pêcheurs de Douarnenez et d’un autre pour M. Criquet.
Lundi 13 : loi portant Code du travail maritime.
Mardi 21 au samedi 25 : vague de froid sur la France
Décembre : une fête de « l’arbre de noël » est organisée pour les élèves de l’école de Saint-Guénolé par le Comité de la caisse des écoles.
Fin d’année : création par les usiniers d’un « Comptoir français de l’industrie de conserves alimentaires ». A Saint-Guénolé, seule l’usine Ravilly refuse d’y adhérer. Cette organisation sera perçue par les marins comme un moyen de combattre la libre concurrence.
Autres événements, remarques, statistiques, etc…
Il n’y a plus que trois bateaux de plus de 10 tonneaux à Saint-Guénolé après la vente du « Stereden Nord » de Gustave Cossec en août à Logonna Daoulas. Ce sont « Marie Josèphe », Mirage des flots » et « Notre-Dame de la Joie ».
Le nombre de bateaux de 3 à 10 tonneaux est aussi en baisse : les douze départs ne sont pas compensés par les huit arrivées.
Parmi les huit nouvelles unités, sept sont neuves : « Etoile Aster », « Faveur des ondes », « ar Galon vad », « les Joyeux », « Malvina », « le Matin », et « les Six copains ». « Antoinette » est le seul bateau acheté d’occasion.
Saint-Guénolé possède 63 bateaux de plus de 3 tonneaux, soit cinq de moins qu’en 1925. Le chiffre total des embarcations est estimé à 92 par les Ponts & chaussées. Une vingtaine est motorisée.
Il y a 60 sardiniers à Saint-Guénolé sans compter les 45 de Kérity et les 25 de Saint-Pierre qui fréquentent tous le port de Saint-Guénolé pendant la campagne. (2)
Sept canots ont été construits aux chantiers de Saint-Guénolé, tous de jauge inférieure à 3 tx.
Les ports de Penmarc’h ont réalisé 11 504 000 F de chiffre d’affaires, soit deux fois plus qu’en 1925. Contrairement aux autres ports, la campagne sardinière a été favorable à Saint-Guénolé.

Mauvaise année pour le maquereau.
Deux chaînes traversières de 360 m de longueur totale sur lesquelles les bateaux viennent s’amarrer par gros temps ont été posées au sud de la cale, dans le sens est-ouest.
Mise en service des feux du chenal du Groumilli.
Fin de la construction d’un mur de défense de 365 m. au Menez à Saint-Guénolé (1925-1926)
Début de la construction d’un mur de défense devant la chapelle de la Joie (1926-1932)
Basile Perros, directeur d’école à Saint-Guénolé, a inventé un engin lance-harpon destiné à lutter contre les dauphins qui gênent les sardiniers.
Les syndicats de conserveurs se regroupent en un seul organisme national.
Le personnel communal est composé de six membres : Vincent Bodéré et Yves Jolivet cantonniers, Pierre Jean Quiniou et Pierre Jean Séven gardes champêtres, Jean Le Berre et Auguste Drézen employés de mairie.
Il existe 1124 maisons et 31 bâtiments industriels à Penmarc’h (les définitions ont changé, conformément à la loi du 22 mars 1924. Les comparaisons avec les années précédentes ne sont donc pas totalement fiables).
Ailleurs en Pays bigouden
Sébastien Raphalen crée la conserverie Raphalen à Plonéour.
François Bargain, marin-pêcheur radical-socialiste, est élu maire de Loctudy (1926-1935) succédant à Pierre Biger, décédé.
Jean Le Prince de Léchiagat crée une fabrique de chaluts pour le compte de la « Chalutage », une compagnie lorientaise de chalutiers.
Arrivée de l’électricité à l’Ile-Tudy
La barque du passeur entre Loctudy et l’Ile-Tudy est motorisée.
(1) « cinq reaux ce sera ! » soit 1,25 franc
(2) Dépêche de Brest du 20 décembre 1926